Jésus trahi et abandonné (14.43-51)

Dans la nuit, à cause des nombreux cam- pements, impossible de trouver quelqu’un sans indication précise. Judas sert de guide à la cohorte et trahit son Maître par un geste d’affection. Jésus, fidèle à sa mission, renonce à prendre les armes. Sa seule défense, c’est sa parole, qu’il a proclamée en plein jour. On a saisi « le berger » ; « les moutons » s’enfuient (v. 50, 27). Jusqu’au dernier, jusqu’à ce jeune homme anonyme qui voulait le suivre (v. 51-52 ; Amos 2.16, selon une traduction possible).

Et moi, je fais quoi ?

Marc 14.43-52

Dès le début de l’évangile, le lecteur est interpellé (1.9-13). S’il est entré dans le récit, il peut s’imaginer dans la situation d’un disciple qui suit Jésus, sans toujours comprendre, comme ce jeune homme qui s’enfuit, pris de panique, privé soudain de toutes ses certitudes.

Jésus est arrêté

14:43 Au même moment, pendant que Jésus dit cela, Judas, l'un des douze apôtres, arrive. Il y a avec lui une foule de gens avec des armes et des bâtons. Ils viennent de la part des chefs des prêtres, des maîtres de la loi et des anciens.

14:44 Judas, celui qui livre Jésus, a déjà expliqué à la foule ce qu'il va faire. Il leur a dit: « L'homme que je vais embrasser, c'est lui! Arrêtez-le, emmenez-le et gardez-le bien! »

14:45 En arrivant, Judas s'approche tout de suite de Jésus, et il lui dit: « Maître! » Puis il l'embrasse.

14:46 Alors les gens mettent la main sur Jésus et ils l'arrêtent.

14:47 Un des disciples prend son épée. Il frappe le serviteur du grand-prêtre et lui coupe l'oreille.

14:48 Jésus leur dit: « Vous êtes venus me prendre avec des armes et des bâtons, comme pour arrêter un bandit!

14:49 Tous les jours, j'étais avec vous dans le temple et j'enseignais. Pourtant, vous ne m'avez pas arrêté. Mais, de cette façon, ce que les Livres Saints ont dit se réalise. »

14:50 Tous les disciples abandonnent Jésus et ils partent en courant.

14:51 Un jeune homme suit Jésus. Il est couvert seulement d'un drap. On l'arrête,

14:52 mais il laisse le drap et il part en courant, tout nu.

La justice peut parfois se montrer expéditive. Une arrestation sans réel motif d’accusation précède un procès fumeux. Quand le religieux et le politique s’associent pour préserver leur pouvoir, on peut s’attendre au pire ! Jésus s’y prépare dans la prière, prêt à aller jusqu’au bout de sa mission

Arrestation et parodie de procès